Quand je suis arrivée en Cappadoce, le premier conseil que j'ai entendu était : 'Ne partez pas sans vous lever tôt le matin.' Il faisait encore nuit quand j'ai ouvert les yeux, mais j'étais si excitée que j'ai oublié ma fatigue. Rien que regarder les ballons se préparer était une expérience en soi ; le son des flammes, les ballons s'élevant lentement comme des cygnes géants... Quand le ciel est devenu rose, des centaines de ballons ont flotté d'un coup et je me suis sentie comme dans les pages d'un conte de fées.

Pendant le vol, les cheminées de fées, les vignobles et les chemins de terre sinueux sous moi ressemblaient à une peinture sans fin. Le temps s'était arrêté et le monde n'était que silence. Quand nous avons atterri, il était étrange de réaliser que la journée ne faisait que commencer ; j'étais si comblée que j'avais l'impression d'avoir vécu pendant des jours. En m'asseyant pour un petit-déjeuner de village parmi les maisons de pierre, l'odeur du gözleme chaud se mélangeait aux couleurs qui dansaient encore dans mon esprit. La Cappadoce m'a rappelé comment la nature et l'histoire peuvent exister en parfaite harmonie.